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Maison de Beauharnais

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Maison de Leuchtenberg

Maison de Beauharnais
Maison de Leuchtenberg
Image illustrative de l’article Maison de Beauharnais
Armoiries primitives

Blasonnement D'argent, à la fasce de sable, accompagnée de trois merlettes du même, rangées en chef[1].
Devise « Autre ne sers »[1]
« Honneur et fidélité. »
Période XVe siècle-aujourd'hui
Pays ou province d’origine Drapeau du duché de Bretagne Duché de Bretagne
Drapeau de l'Orléanais Orléanais
Allégeance Royaume de France
Empire français
Royaume de Bavière
Royaume de Portugal
Empire russe
Fiefs tenus Duché de Navarre
Demeures Château de La Ferté-Beauharnais
Palais Leuchtenberg (Munich)
Palais Leuchtenberg (Peterhof)
Palais Marie
Charges Gouverneur de la Nouvelle-France
Intendant de la Nouvelle-France
Gouverneur de la Martinique
Vice-roi d'Italie
Pair de France (1814)
Conseillers héréditaires de Bavière (1819)
Récompenses civiles Légion d'honneur, ordre de la Toison d'or, Ordre de Saint-André
Prince Français (1804), héritier du royaume d'Italie (1805), première maison noble de Bavière (1817), Prince d'Eichstätt, membres de la maison impériale de Russie (1839)

La maison de Beauharnais devenue, au XIXe siècle, la maison de Leuchtenberg, est une famille noble française qui s'est progressivement hissée au rang des maisons souveraines européennes durant le Premier Empire. Originaires de Bretagne et d'Orléanais, les Beauharnais ont d'abord servi la France avant d'essaimer en Bavière, en Russie et dans bien d'autres pays d'Europe et d'Amérique.

Issus de la noblesse de robe, les Beauharnais (ou Beauharnois) ont donné plusieurs magistrats et fonctionnaires au royaume de France. Plusieurs de leurs membres ont ainsi servi comme gouverneurs de l'Amérique française (Nouvelle-France et Martinique) durant l'Ancien Régime. Ils ont ensuite accédé au rang de princes français sous le Premier Empire et ont alors pu se mêler à différentes familles souveraines européennes (Bonaparte, Wittelsbach et Zähringen). L'Italie, le Pays de Bade, la Hollande, la Suède, le Brésil ou le Portugal ont ainsi eu des Beauharnais à leur tête au XIXe siècle, mais toujours en tant que consorts ou vice-rois.

Originaires du duché de Bretagne, les Beauharnais (ou Beauharnois) s’établissent à la fin du XIVe siècle à Orléans. Lors du siège d'Orléans en 1429, un fils de Guillaume, Jehan Beauharnais, joue un rôle dans la défense de la ville et témoigne, de ce fait, au procès de réhabilitation de Jeanne d'Arc.

Par la suite, les Beauharnais fournissent au royaume de France des militaires et des magistrats, et contractent des alliances dans divers milieux, dont celui de l'Université de droit d'Orléans. Au XVIe siècle, des Beauharnais sont ainsi magistrats, marchands ou chanoines à Orléans. De la fin du XVIe à la fin du XVIIe siècle, les fonctions de président et de lieutenant général au bailliage et siège présidial d'Orléans se transmettent héréditairement dans la famille Beauharnais. Le plus éminent de ces magistrats est François III de Beauharnais, sieur de la Grillère (à Vouzon, Loir-et-Cher), né à Orléans en 1600, et mort dans cette ville en 1681.

À la fin du XVIIe siècle, l'office de lieutenant général du bailliage d'Orléans est cédé à une branche alliée de la famille, les Curault. Les plus éminents des Beauharnais se tournent alors vers la marine royale et l'administration des colonies françaises d'Amérique. Un autre François de Beauharnais (1665-1746) devient intendant de la Nouvelle-France (c'est-à-dire du Canada), où une seigneurie lui est concédée en 1707. Son neveu, également prénommé François, est nommé chef d'escadre des armées royales, puis gouverneur de la Martinique.

Les Beauharnais d'Orléans sont aussi de grands propriétaires fonciers pourvus de plusieurs seigneuries dans la région. Au XVe siècle, ils sont seigneurs de la Chaussée, fief situé dans l'actuel faubourg Saint-Jean, à Orléans (paroisse Saint-Laurent ; cf. Eugène Lepage : Rues d'Orléans, p. 289). Ils s'intéressent également à la Sologne puisqu'au début du XVIe siècle, Guillaume de Beauharnais possède la terre de Villechauve, à Sennely (Loiret). Les Beauharnais sont aussi seigneurs de la terre voisine de la Grillère, à Vouzon, qu'ils conservent jusqu'au début du XVIIIe siècle (époque où elle passe, par mariage d'une fille Beauharnais, à la famille Choiseul-Gouffier).

Le , François de Beauharnais (1714-1800), gouverneur de la Martinique, arrière-grand-père maternel du futur Napoléon III, achète la seigneurie de La Ferté-Avrain, en Sologne. Il en obtient l'érection en marquisat par lettres patentes de juillet 1764 sous le nom de La Ferté-Beauharnais, nom que la commune porte toujours actuellement (département de Loir-et-Cher).

Généalogie

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Généalogie des Beauharnais (jusqu'au XIXe siècle)

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Généalogie des Beauharnais-Leuchtenberg (à partir du XIXe siècle)

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Pour approfondir

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Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

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  • (en) Zoia Belyakova, Honour and fidelity, The Russian Dukes of Leuchtenberg, Logos Publisher, 2010
  • (fr) Philippe de Montjouvent, Les Beauharnais : Tome I, Les grands ancêtres : 1390-1846, 563 pages, éditeur Christian, 2005 (ISBN 2-86496-126-1)
  • (fr) Érick Noël, Les Beauharnais : une fortune antillaise, 1756-1796, Droz, 2003 (ISBN 2600008926)

Articles connexes

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Seigneuries et titres

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Résidences

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Liens externes

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  • (de) « Startseit », sur Freundeskreis Leuchteberg (consulté le ).

Notes et références

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  1. a et b Jean-Baptiste Rietstap, Armorial général, t. 1 et 2, Gouda, G.B. van Goor zonen, 1884-1887.
  2. (en) « E-Celebrities - E-Celebrities », sur E-Celebrities, (consulté le ).